Quelqu'un peut-il me donner une définition de la CLASSE MOYENNE ?
Merci
Ca y est, je suis revenue de mon escapade marocaine, un peu initiatique , un peu lunaire...
Je suis partie le jour de la grève du 29 et revenue le jour...de la tempète... Je ne m'affole plus, je tombe toujours dans ce genre d'embrouilles,( limite si un voyage sans péripéties ne me décevrait pas)
Allez, relativisons : nous nous en sommes tirés avec une seule heure de retard à aller ( ne nous plaignons pas)
Quand au retour le dimanche, nous avons appris la fermeture d'Orly une fois à l'aéroport de Marrakech , mais bravo l'organisation marocaine qui nous a hébergés et restaurés gracieusement le dimanche soir pour nous rembarquer le lundi matin dés 3h30
En tous cas, quelques jours en bivouac dans le désert, c'est une excellente expérience pour décrocher de notre monde hypermatérialiste, se remettre face à soi-meme et peut-etre ...envisager la vie autrement !
Croiser à longueur de journée des populations nomades dont la seule préoccupation est de nourrir leur troupeau et trouver de l'eau
Traverser des villages où les enfants s'arrètent de jouer avec leur seule richesse: un ballon et vous font de grands sourires et gestes joyeux.
S'arreter et aller boire le thé et manger les galettes chez Zohra, une grand-mère bèrbère fière de nous montrer sa récolte de dattes et sa vache, son veau et son ane
On a comme l'impression de reculer d'un bon siècle sauf quand on voit parfois sortir de sous la djellaba...un téléphone portable , des echoppes en torchis surmontées d'une enseigne rutilante "CoCa-Cola" et des toits surmontés de cadres de vélos fixés sur des tiges et servant...d'antennes TV.
Malgré tout, je retiens de ces gens leur sourire sincère, leur façon d'etre fiers de ce qu'ils sont et ce qu'ils font.
Les enfants sont précieux meme si l'accès à l'école reste hasardeux.
Entre les dunes de Chigaga au delà de Zagora et la ville Marrakech finalement très européenne, j'ai eu l'impression d'etre dans 2 mondes totalement opposés.
Il y a matière à réfléchir en ces temps de crise où nous devons refonder nos bases. Je crois davantage à un vague colmatage qu'à un refondement profond du capitalisme.
Je pense cependant qu'il est dommage de concentrer les populations dans les villes , où que ce soit dans le monde et que le maillage des territoires avec des conditions de vie, de relations sociales et de bien-etre améliorées, dépasse et de loin l'intérèt de l'épaisseur du porte-feuille de chacun ou l'importance du compte en banque devenu si virtuel à certains stades.
Bref, contente d'etre partie, contente d'etre revenue dans notre Cantal, une sorte de désert vert où on est peut-etre pas si mal...
Bises ensablées
Nicole
"Où tu iras , j'irais..." "l'ombre de ton ombre..."
Un autre rapport au temps.... Notre bivouac: un autre rapport aux choses matérielles